En début d’année, l’avancée de la procédure a confirmé cette hypothèse qui avait été évoquée après l’autopsie du corps d’Anthony Rio, un Nantais en sixième année de médecine, mort dix jours après sa vaccination anti-Covid.

Le Figaro Nantes

«Il n’y a pas d’actualité juridique nouvelle», indique d’emblée au Figaro Maître Étienne Boittin, l’avocat de la famille Rio. Dès la fin de l’année dernière, lors d’un point sur les procédures, il a averti ses clients qu’un lien était établi entre le décès de leur fils survenu à Nantes en mars 2021 et le vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 reçu dix jours avant. Samedi, lors d’une action de commémoration en hommage à Anthony Rio, ses parents, originaires de La Turballe (sur la côte Atlantique) l’ont évoqué publiquement à Nantes. «Début janvier, nous avons pu consulter le dossier de la procédure menée par deux juges d’instruction du Pôle santé publique à Paris… Il est bien prouvé que médicalement, le vaccin AstraZeneca est la cause du décès d’Anthony», a indiqué au micro sa mère Myriam Rio, selon des propos relevés par Presse Océan .

Anthony Rio, en sixième année de médecine à Nantes, était âgé de 24 ans au moment de sa disparition brutale. En bonne santé, il avait succombé à une thrombose veineuse abdominale. «Le pôle de santé publique a fait des analyses et a retenu les dossiers dans lesquels un lien est établi entre la vaccination et le décès», confirme au Figaro Maître Boittin. «C’est quelque chose qu’on présupposait au vu du rapport d’autopsie . Ce qui est intéressant, c’est la confrontation des tableaux cliniques des différentes victimes», poursuit-il. À savoir qu’après les vaccins, sur les neuf dossiers, tous sont passés par le même schéma. Thrombose cérébrale puis hémorragie, pour simplifier.

Responsabilité civile

Dans les différents cas, il ne s’agissait pas des mêmes lots. «Il y a différentes hypothèses : soit plusieurs lots posent problème, soit il y a eu un problème d’embouteillages et de conception même du vaccin», reprend l’avocat. Les parents d’Anthony, eux, s’interrogent sur le lot avec lequel avait été vacciné leur fils : selon leurs recherches, le jour même, l’Autriche annonçait le retirer après le décès d’une infirmière.

L’enquête, qui durera un certain nombre d’années et s’avère laborieuse au vu des éléments à traduire, devrait aider à y voir plus clair. Le Pôle de santé publique du parquet de Paris, qui a récupéré les dossiers des instances provinciales, travaille dessus avec des juges et des professionnels. «L’information judiciaire n’étant pas clôturée, aucune conclusion ne peut être tirée à ce stade», a communiqué le parquet parisien, sollicité par Le Figaro.

Immédiatement après la mort d’Anthony, la famille avait porté plainte contre X, leur permettant d’obtenir une autopsie. Toutefois, il n’est pas certain qu’une responsabilité pénale soit établie : cela nécessite déjà de savoir précisément ce qui s’est passé. Aussi, il faut bien distinguer le pénal du civil : «Si un chirurgien fait un geste malheureux lors d’une opération, il peut être responsable civilement mais pas pénalement», illustre Maître Boittin.

«Connaître la vérité»

Si l’enquête pénale prendra du temps, du côté du civil, l’avocat nazairien a d’ores et déjà prévu de se tourner dans les semaines à venir vers la Commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCI) pour réclamer des réparations financières. Une fois le rapport rendu par cette instance, l’indemnisation proviendra de l’Oniam (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux).

«En début d’année, Me Boittin m’a dit qu’un jour ou l’autre, il faudra estimer le prix de la vie de notre enfant, car c’est la procédure qui veut ça. Je lui ai répondu que ça sera juste impossible, la vie d’un enfant ne peut pas avoir de prix», a indiqué Myriam Rio samedi, devant nos confrères de la presse régionale. Contactés, les proches d’Anthony n’ont pas souhaité s’exprimer davantage.

Maître Boittin indique toutefois que «leur état d’esprit est de connaître la vérité», malgré l’important travail de deuil à accomplir. Initialement, la famille avait prévu d’aller se faire vacciner contre le Covid et le couple a pris l’habitude de recevoir chaque année une dose contre la grippe. L’avancée de la procédure les «renforce dans leur détermination pour identifier les responsabilités».

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