L’avocat de l’adolescente mise en examen pour l’agression de Samara à Montpellier début avril affirme sur BFMTV que la religion n’est « pas du tout l’objet » de ce dossier, alors que ce motif a été évoqué par la mère de la victime.

La religion, « pas du tout l’objet du dossier » dans l’affaire Samara? L’avocat d’une des suspectes de l’agression de l’adolescente de 13 ans, devant son collège de Montpellier début avril, a donné ce jeudi 11 avril sa version des faits sur BFMTV. La jeune fille de 14 ans, élève comme Samara au collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier de La Mosson-La Paillade, a été mise en examen pour « tentative d’homicide volontaire » et placée sous contrôle judiciaire, comme deux autres adolescents.

Selon le parquet, ce déferlement de violence aurait son origine dans les « invectives » entre élèves sur les réseaux sociaux. Entendue brièvement après être sortie du coma, Samara a « confirmé les violences dont elle a fait l’objet », avait affirmé le 5 avril procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent. Elle « n’a en revanche pas évoqué » des faits de « harcèlement sur une longue période », selon le procureur, alors que sa mère avait affirmé que la suspecte mise en examen avait « pris en grippe Samara ».

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Le calvaire de Samara, 13 ans, rouée de coups devant son collège par des adolescents

« En l’état des investigations, il apparaît que cette agression s’inscrit dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avaient l’habitude de s’invectiver » sur les réseaux sociaux et d’y publier des photos, a expliqué Fabrice Belargent, selon qui « la tension entre les mis en cause et la victime résulterait pour partie de ces publications ».

Sur BFMTV ce jeudi, Maître Michaël Poilpre a affirmé que « les faits de harcèlement ont existé à partir de la rentrée scolaire » mais qu’ils étaient « du fait de Samara » et non de sa cliente. Il a également précisé que « l’aspect religieux ne rentre pas du tout en considération » dans ce dossier, alors que ce motif a aussi été évoqué par la mère de Samara.

Que s’est-il passé devant le collège?

L’adolescente mise en examen « reconnaît être rivale avec Samara depuis plusieurs mois, avoir agi contre les agissements harcelants de Samara en essayant de discuter avec elle dans un premier temps, et, comme ça n’a pas fonctionné, avoir tenté de contacter l’entourage de Samara », a déclaré son avocat.

« Comme ça n’a de nouveau pas fonctionné, elle a en effet envoyé un message indiquant à Samara, grosso modo, qu’il allait y avoir une altercation entre elles deux. À la sortie du collège, ma cliente reconnaît en effet lui avoir pris les cheveux et l’avoir molestée à deux reprises au niveau de l’épaule », a ajouté Maître Poilpre.

Une situation qui a « dégénéré »

« Ça restait à ce stade-là une querelle de gamines » mais « là où la situation a dégénéré, c’est qu’un attroupement est arrivé et a participé à cette action de manière complètement délirante, avec un déferlement de violences qui est inexplicable et qui est absolument intolérable », a poursuivi l’avocat. Au-delà de la jeune fille, deux garçons de 14 et 15 ans scolarisés dans d’autres établissements de la ville ont été mis en examen dans ce dossier.

Maître Poilpre a assuré que sa cliente a été « choquée de ce déferlement que rien n’avait laissé présager » même si elle « reconnaît très clairement être venue » au « contact » de Samara. L’adolescente mis en examen a « quitté le collège » Arthur-Rimbaud et s’installe à plus de 200 kilomètres de Montpellier. Elle est aujourd’hui dominée par « le regret, le sentiment de honte » et a « beaucoup de pensées à l’endroit de Samara » car « elle ne méritait pas ce qui lui est arrivé ».

Sophie Cazaux

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