Le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme juge que la population étudiante a toujours manifesté « pour ceux qui sont écrasés ».

Radio France

Publié le 03/05/2024 10:29

Temps de lecture : 2 min

L'avocat Henri Leclerc, le 14 avril 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

« Nous sommes en face d’un mouvement du cœur », estime vendredi 3 mai sur France Inter l’avocat Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme au sujet des mobilisations pro palestiniennes des étudiants sur les campus français.

« C’est un élan du cœur et une position politique : ce peuple a le droit à quelque chose », affirme Henri Leclerc. Sciences Po Paris a annoncé jeudi soir la fermeture de ses principaux locaux en raison d’une nouvelle occupation par quelques étudiants après un débat interne. Plusieurs mobilisations en soutien à la population palestinienne sont en cours ou prévues ce vendredi 3 mai comme à l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) ou encore sur le campus de Grenoble. « Ce qui se passe actuellement à Gaza bouleverse », poursuit l’avocat pénaliste. « Personne ne conteste le fait que le 7 octobre est une horreur absolue, un acte barbare. Mais la réponse donnée est effroyable avec ces populations civiles massacrées, ces gens qui se réfugient partout, cette aide humanitaire qui n’arrive pas. Il se passe quelque chose d’horrible », souligne-t-il.

« La population étudiante a toujours manifesté des élans du cœur, toujours pour ceux qui sont écrasés, rarement pour les autoritaires »

Henri Leclerc, avocat pénaliste

à franceinfo

À l’instar des États-Unis où la mobilisation d’étudiants pro-Gaza enflamme le débat politique, le militantisme des étudiants pro-Gaza est accusé d’alimenter l’antisémitisme sur les campus français. « Je ne crois pas actuellement que nous ayons affaire à un mouvement antisémite », fait savoir Henri Leclerc, rappelant que pour lui, l’antisémitisme est un « combat » depuis son enfance. « Je ne crois pas du tout que l’antisémitisme domine actuellement en France », poursuit-il. « Certes, il y a des antisémites, il y en a toujours eu. Peut-être sont-ils un peu plus nombreux aujourd’hui. Peut-être ont-ils d’autres fondements que ceux de l’antisémitisme d’autrefois. Mais je crois qu’ils sont très minoritaires », souligne-t-il.

Le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme est également revenu sur l’intervention des forces de l’ordre à Sciences Po Paris vendredi et à la Sorbonne lundi pour évacuer des militants qui avaient installé des tentes à l’intérieur de l’université parisienne. « À partir du moment où il y a un affrontement entre la police et les étudiants, c’est un fait historique et constant, c’est là que les choses dégénèrent », pointe le pénaliste.

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