Ils jugent inacceptables les conclusions du rapport de l’Éducation nationale. La mère de l’adolescente rouée de coups le 2 avril près de son collège à Montpellier, tout comme son avocat, attend que l’enquête judiciaire démontre que Samara était victime de harcèlement, et explique comment elle a pu être lynchée à sa sortie du collège.

« Ce n’est pas normal qu’on puisse donner de telles conclusions. Je n’attendais pas qu’on accable les professeurs, mais au moins qu’on dise que leurs méthodes pour détecter le harcèlement ne sont pas au top, et qu’on reconnaisse ma fille victime », dénonce Hassiba Radjoul, la mère de la jeune Samara, alors que les conclusions du rapport diligenté par la ministre de l’Éducation nationale, publiées jeudi 30 avril, confortent le personnel du collège Arthur-Rimbaud.

« C’est double peine pour ma fille »

La maman de l’adolescente rouée de coups par un groupe d’élève le 2 avril dernier, près de son établissement, explique que sa fille « n’est pas bien depuis la publication de ce rapport », même si elle a fait en sorte de la protéger. « Elle a quand même entendu qu’on déduisait qu’elle mentait et était à l’origine des choses. C’est double peine pour ma fille, c’est encore lui faire du mal. » Ce jeudi 2 mai, la jeune fille a subi une IRM au CHU de Montpellier, dans le cadre du suivi médical après les coups qu’elle a reçus. « Il faut voir si l’hémorragie s’est résorbée. Ma fille a encore des moments d’absence, elle est dans le flou sur certains événements. »

Faire la lumière sur les heures qui ont précédé le drame

Sur le plan de l’enquête, la mère de Samara affirme qu’elle « fait totalement confiance à la justice » et entend mettre en avant des éléments factuels, en ce qui concerne notamment la nature de ses échanges téléphoniques avec le collège dans les heures qui ont précédé le drame. D’une part, sa discussion avec le professeur principal de Samara. D’autre part, les appels qu’Hassiba Radjoul affirme avoir passés à la vie scolaire, mais dont le rapport indique ne pas avoir « la preuve objective ». La maman attend par ailleurs que sa fille soit entendue par la juge d’instruction. « Personne ne pourra remettre en question la parole d’une enfant qui raconte son histoire. »

Demander l’audition de personnels du collège

Me Marc Gallix, l’avocat de la mère de Samara, dénonce lui aussi un rapport « qui affirme que la preuve du harcèlement n’est pas rapportée, alors que ce harcèlement a bien existé, non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi par des crachats, des coups. » Il poursuit : « Ce rapport, je me mets de côté. Ce qui compte maintenant, c’est l’enquête judiciaire. La juge d’instruction est complètement neutre. Elle fera des vérifications, notamment sur l’échange téléphonique que ma cliente a eu avec le professeur principal, et sur le fait qu’elle a cherché à deux reprises à joindre le collège pour prévenir qu’elle serait en retard pour récupérer Samara, le jour des faits. »

L’avocat indique par ailleurs son intention de demander, « dans le cadre des demandes d’actes d’instruction, que le principal du collège, la responsable de la vie scolaire et le professeur principal de Samara soient entendus ».

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