Les douze jurés du procès historique de Donald Trump dans l’affaire Stormy Daniels ont été désignés au terme d’un long processus. Si leur identité est tenue secrète, les médias américains ont révélé certaines informations et on apprend qu’ils travaillent notamment dans le droit, la santé ou l’enseignement.

Durant plusieurs jours, les plus de 200 jurés potentiels dans ce procès hors normes ont défilé au tribunal pour un processus d’écrémage au millimètre. Plus de la moitié ont été exemptés après s’être déclarés incapables de juger équitablement l’ex-président et d’autres ont été récusés par la défense ou l’accusation. Les autres ont vu leur vie scrutée dans les moindres détails et ont dû répondre à de nombreuses questions.

Les douze jurés titulaires ont finalement été choisis, à savoir sept hommes et cinq femmes résidant à Manhattan, et ont prêté serment. Six suppléants ont également été désignés. Le procès va ainsi pouvoir enfin rentrer dans le vif du sujet.

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Signe de la pression qui entoure ce procès suivi de près par les médias et les politiciens, deux femmes finalement non retenues ont fondu en larmes au moment où elles répondaient aux questions du tribunal. « Je suis désolée. Je pensais que je pourrais le faire (…). C’est tellement plus stressant que ce que je pensais », a lâché l’une d’elles.

Des profils variés

Pour des raisons de sécurité, l’identité de ces jurés a été tenue secrète, autre signe de l’importance de l’enjeu. Les médias américains ont toutefois fait certaines révélations sur le profil de ces douze personnes. Selon le New York Times, neuf d’entre elles ont un diplôme universitaire et trois n’en ont pas ou n’ont pas voulu répondre.

Selon ces informations, il apparaît que le juré numéro un et président du jury est originaire d’Irlande. Marié, il travaille dans la vente, lit le New York Times et regarde parfois Fox News. Aussi marié, le numéro deux travaille dans la finance. Il suit Donald Trump sur son réseau social et a lu des parties de son livre. Le troisième juré est un avocat célibataire originaire de l’Oregon qui vit à Chelsea. Il dit s’informer avec le New York Times et le Wall Street Journal.

Le juré numéro quatre est ingénieur et habite dans l’Upper West Side. Marié, il n’utilise pas les réseaux sociaux. La suivante est professeure des écoles et vient de Harlem. Célibataire, elle ne suit pas l’actualité politique. Le sixième juré est une ingénieure qui vit à Chelsea, qui n’est pas mariée et qui lit le New York Times. Le septième juré vient de l’Upper East Side et travaille dans le droit. Marié et père de famille, il dit être d’accord avec Donald Trump sur certains points et en désaccord sur d’autres.

La huitième personne choisie est un retraité qui travaillait dans la finance, marié avec deux enfants. Le numéro neuf est une orthophoniste qui vit seule dans l’Upper East Side. Vient ensuite un homme qui travaille dans l’e-commerce originaire de l’Ohio. Pas marié, il dit ne pas suivre les informations. Le onzième juré est cheffe de produit et vit dans Upper Manhattan. Célibataire, elle ne suit que peu l’actualité et a dit ne pas aimer le personnage Donald Trump. La dernière jurée est mariée, travaille dans la santé et s’informe avec le New York Times, USA Today et CNN.

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De la difficulté de former un jury dans le procès de Donald Trump / Tout un monde / 5 min. / mardi à 08:13

Des paiements dissimulés

Dans cette affaire, Donald Trump est jugé pour avoir dissimulé des paiements destinés à acheter le silence d’une ancienne star de films X, Stormy Daniels, à quelques jours du scrutin de 2016 qu’il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton. Il s’agit du premier procès au pénal d’un ancien président des Etats-Unis, par ailleurs en course pour la présidentielle de novembre.

Plus de trois ans après avoir quitté la Maison Blanche dans le chaos, Donald Trump encourt en théorie une peine de prison. Cela ne l’empêcherait pas d’affronter en novembre Joe Biden, pour une revanche de l’élection de 2020, mais projetterait la campagne dans l’inconnu.

S’il était déclaré non coupable, ce serait en revanche un succès majeur pour le candidat républicain.

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Frédéric Boillat avec afp

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