« C’est une décision qui va compliquer ses conditions de détention et qui m’éloigne de mon client« . Félix Gluckstein, avocat de Sylvain Jouanneau, réagit sur France Bleu Normandie deux jours après la décision de la cour d’appel de Caen. La chambre de l’instruction a confirmé mardi le maintien en détention provisoire de Sylvain Jouanneau, après sa mise en examen pour meurtre. Son avocat envisage de se pourvoir en cassation.
Le père de Mathis a été condamné à Caen en 2015 à 20 ans de réclusion pour enlèvement et séquestration sur son fils, alors âgé de 8 ans, disparu depuis 2011. Une enquête pour homicide volontaire s’est poursuivie après le procès. Et elle a donné des résultats. Treize ans après, une trace ADN qui pourrait être celui de Mathis a été découverte dans la voiture de Sylvain Jounneau. Le juge d’instruction a décidé le 24 avril 2024 de le mettre en examen pour homicide volontaire.
« Dans le cadre de cette nouvelle procédure, il faut que l’on garde une proximité« , explique Félix Gluckstein. Il assiste Sylvain Jouanneau, depuis que ce dernier est arrivé en Dordogne pour purger sa peine. « Le régime de la détention provisoire réduit d’abord considérablement ses possibilités de travailler en prison ou de suivre une formation, poursuit-il. Il m’éloigne aussi de mon client, et complique l’accès au dossier« . Sylvain Jouanneau est depuis sa mise en examen détenu à la maison d’arrêt d’Ifs, près de Caen.
loading
La mise en examen pour meurtre pose de nouvelles questions
Depuis la disparition de Mathis en 2011, Sylvain Jouanneau a toujours refusé de dire ce qu’il avait fait de l’enfant, affirmant qu’il l’avait confié à des tiers à l’étranger. Cette version avait été battue en brèche lors du procès devant la cour d’assises du Calvados. Les experts psychiatres avaient invoqué le syndrome de Médée, qui consiste à faire du mal à son enfant pour se venger de l’autre parent. Ils avaient aussi souligné son profil narcissique, son lourd secret lui permettant d’exister, le révéler le rendrait invisible aux yeux de tous.
Alors parlera-t-il un jour ? « Il ne faut pas y compter, il ne dira jamais rien« , a lâché catégorique l’avocate de la mère de Mathis, Aline Lebret, devant la chambre de l’instruction à Caen mardi. Pas si sûr, répond l’avocat de Sylvain Jouanneau. « Nous avançons étape par étape, confie Félix Gluckstein. Je ne dis pas qu’il ne pourrait pas varier, parce que nous avons eu certaines discussions intéressantes sur d’éventuelles pistes pour peut-être débloquer les choses dans un sens ou dans un autre. Mais pour le moment, c’est bien trop tôt pour que je puisse m’avancer et révéler son choix, que d’ailleurs je ne connais pas encore sur ces questions« . Sylvain Jouanneau est en tout cas toujours « très concerné et investi pour sa défense dans cette affaire« .
Pour vous tenir informés, cet article autour du sujet « Avocat », vous est fourni par canis-avocat.com. Cette chronique a été reproduite de la manière la plus complète qui soit. Vous pouvez écrire en utilisant les coordonnées inscrites sur le site web pour indiquer des détails sur ce contenu sur le thème « Avocat ». La raison d’être de canis-avocat.com est de discuter autour de Avocat dans la transparence en vous donnant la connaissance de tout ce qui est publié sur ce thème sur la toile Dans les prochaines heures notre équipe publiera d’autres infos autour du sujet « Avocat ». Alors, visitez de manière régulière notre site.