« Se faire l’avocat du diable » ou « jouer à l’avocat du diable » sont des expressions utilisées avec des mots forts. Mais que signifient-elles vraiment ? Et quelle est l’origine de ces expressions ?
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Dans la langue française, il ne faut pas toujours comprendre les expressions au sens propre. Leur signification diffère parfois de ce qu’elles laissent entendre. Mais beaucoup ont une origine qui date du Moyen Âge, ce qui n’empêche pas de les utiliser encore aujourd’hui. C’est le cas par exemple de l’expression « se faire l’avocat du diable ». Son origine remonte au XVIe siècle et l’anecdote à savoir sur cette expression est que l’avocat du diable était une véritable profession. Alors, que faisait réellement l’avocat du diable ?
Définition avocat du diable : que signifie l’expression ?
L’expression « se faire l’avocat du diable » est une expression imagée qui signifie défendre quelqu’un ou une cause choquante qui semble difficile, voire mauvaise. Cette personne ou cette cause sont perçues comme contraires à l’opinion de la majorité. Cette expression française est souvent utilisée dans le domaine juridique. Mais elle tend parfois à s’employer dans la vie de tous les jours lorsqu’une personne prend la défense de quelqu’un ou de quelque chose considérée comme contraire à l’avis de la majorité. Toutefois, se faire l’avocat du diable ou jouer à l’avocat du diable ne signifie pas forcément que la personne adhère à la cause qu’elle défend.
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D’où vient l’avocat du diable ?
L’expression française « se faire l’avocat du diable » est née au XVIe siècle et elle vient du domaine religieux. Plus précisément, en 1587, le métier d’avocat du diable, ou advocatus diaboli en latin, a été créé pour désigner une personne religieuse, un clerc, qui avait pour mission de faire une étude préalable de la vie d’une personne qui souhaitait se faire canoniser. Pour vérifier son passé et ses antécédents, l’avocat du diable effectuait des recherches pour trouver des actes ou des comportements qui pouvaient avoir été faits sous l’influence du diable. Ainsi, l’avocat du diable cherchait de mauvaises actions qui pouvaient remettre en cause les principes de l’Église et empêcher la canonisation. En effet, la personne canonisée devait avoir eu une vie irréprochable et un comportement exemplaire.
L’avocat du diable existe-t-il encore aujourd’hui ?
À l’inverse de l’avocat du diable, l’avocat de Dieu était aussi un métier qui existait. Son objectif était totalement opposé à celui de l’avocat du diable puisqu’il devait rechercher tout ce qui pouvait prouver la bonne foi du candidat à la canonisation. Il devait aussi trouver deux miracles effectués par le candidat. En 1983, le pape Jean-Paul II a aboli la fonction d’avocat du diable. Mais elle a été remplacée par une alternative. Aujourd’hui, c’est le promoteur de justice qui existe, mais son rôle diffère de celui de l’avocat du diable. Ainsi, le métier d’avocat du diable n’existe plus. Mais l’expression française a perduré durant tous ces siècles.
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Sources :
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