H.M. 11/09/2024 à 10:59

Une semaine après le début du procès des viols subis par Gisèle Pelicot, l’avocat de six des 51 accusés a provoqué la colère de la partie civile en tentant de défendre ses clients.

De vives tensions en marge de la septième journée du procès des viols de Mazan. Ce mardi 10 septembre, plusieurs journalistes présents dans la salle d’audience de la cour criminelle départementale du Vaucluse racontent que l’un des avocats de la défense a provoqué un véritable tollé en tentant de défendre ses clients, assurant qu’il « y avait viol et viol ».

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D’après le récit de BFMTV, la cohue a démarré lors d’un échange entre Me Guillaume De Palma, avocat de six  des 51 accusés, et l’un des directeurs d’enquête de la police judiciaire d’Avignon, chargé de décrire les vidéos retrouvées dans l’ordinateur de Dominique Pelicot. D’après ce dernier, « à aucun moment les suspects ne pouvaient ignorer que Gisèle Pelicot était inconsciente », utilisant le terme de « viol ».

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La colère de la fille de Gisèle Pélicot

Interpellé par cette déclaration, Me De Palma s’est demandé si la « certitude d’une scène de viol » défendue par l’enquêteur « n’était-elle pas un peu hâtive ? ». Le fonctionnaire lui aurait alors rétorqué que dans une « affaire de règlement de compte, on parle de meurtre et ce n’est pas choquant ». Ce à quoi l’avocat lui a répondu : « oui, mais à ce moment-là, il y a viol et quand il n’y a pas l’intention de le commettre, ce n’est pas un viol ». Des propos qui ont fait bondir la partie civile.

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« J’ai honte de la justice », a notamment déclaré Caroline Darian, la fille du couple en fin de journée. Quant à l’un des avocats de Gisèle Pelicot, Me Antoine Camus, il a déclaré : « ma cliente a donné à voir ce qu’est la réalité d’un viol, la cruauté avec laquelle on défend parfois un viol, ce sont les droits de la défense sur lesquels il n’y a pas à transiger, mais parfois il y a une forme de gratuité sur la violence exprimée. »

À la sortie de l’audience, l’avocat concerné a tenté d’expliciter ses propos affirmant que « pour qu’il y ait viol, il faut une intention coupable de l’auteur […]. À partir du moment où on arrive à rapporter la preuve du fait que la personne qui a commis les actes de viols avait conscience de commettre des actes de viol, il y a viol. Sinon, il n’y a pas viol. »

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