Poursuivi pour viols et agressions sexuelles aggravées, Joël le Scouarnec est soupçonné d’avoir fait, entre 1986 et 2014, près de 300 victimes. Aujourd’hui, il «se reconnaît responsable» d’une partie des faits, selon son avocat.

C’est un procès sans précédent qui s’est ouvert, ce lundi 24 février, à Vannes (Morbihan). L’ex-chirurgien Joël le Scouarnec, poursuivi pour viols et agressions sexuelles aggravées sur près de 300 patients, est soupçonné d’être le plus grand pédocriminel de France.  

Devant la cour criminelle départementale du Morbihan, son avocat, Me Maxime Tessier, a néanmoins affirmé que son client «se reconnaît responsable d’une très grande majorité des faits».  

«L’accusé se reconnaît responsable d’une très grande majorité des faits», a ainsi déclaré Me Tessier, l’issue des constitutions des parties civiles, dont celles contestées du Conseil national de l’Ordre des médecins et du Conseil départemental de l’Ordre des médecins du Morbihan. «En aucun cas, Monsieur Le Scouarnec ne cherche à se défausser de ses responsabilités derrière des ordres», a-t-il ajouté.  

«Je me dois d’assumer la responsabilité des actes»

L’ex-chirurgien s’est lui-même exprimé en fin d’après-midi, à l’issue de la lecture du rapport introductif. «J’ai commis des actes odieux (…) Je suis parfaitement conscient, aujourd’hui, que ces blessures sont ineffaçables, irremplaçables», a-t-il déclaré, la voix faible et tremblante, debout dans son box. 

«Si je comprends et compatis à la souffrance qu’a pu provoquer, chez chacune de ces personnes, la très grande violence de mes écrits. Je me suis efforcé, tout au long de mes interrogatoires, à reconnaître les faits de viols et d’agressions sexuelles. J’ai aussi précisé ce qui, à mes yeux, n’en était pas». 

Pour rappel, Joël le Scouarnec a, sur plusieurs années, gardé des «journaux intimes», décrivant viols et agressions sexuelles qu’il a fait subir à ses multiples victimes.

«Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont irréparables. Je ne peux pas revenir en arrière», a affirmé l’accusé, «Je me dois d’assumer la responsabilité des actes et les conséquences qu’elles ont pu avoir, et avoir encore sur leurs vies».

4 mois d’un procès médiatisé

La plupart des victimes de Joël le Scouarnec, aujourd’hui lui-même âgé de 74 ans, étaient mineures au moment des faits. L’ancien professionnel de la santé aurait agressé des enfants, en moyenne âgées de 11 ans, entre 1989 et 2014, dans différents hôpitaux du Morbihan et du Finistère.

Déjà condamné, en 2020, à 15 ans de détention provisoire pour des viols aggravés et agressions sexuelles sur quatre victimes mineures, l’affaire avait déjà marqué l’opinion publique il y a cinq ans. Ce nouveau procès devrait durer quatre mois.  

Devant le tribunal judiciaire de Vannes, une mobilisation a déjà commencé. Une trentaine de manifestants sont venus soutenir les victimes, déployant aussi une banderole accusant le Conseil de l’Ordre des médecins de «complicité».  

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