L’avocat Didier Seban, qui a notamment défendu des victimes de Michel Fourniret, dénonce le manque de « moyens » du pôle cold cases de Nanterre.

« Une justice du XXe siècle ». L’avocat Didier Seban a vivement dénoncé, ce mercredi 6 mars, les moyens alloués au pôle « cold cases » de Nanterre, qui traite les crimes non élucidés de longue date.

Créé en mars 2022 sous l’impulsion du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, le pôle tenu par trois juges d’instruction est contraint de refuser de nombreuses affaires. Depuis sa création, le parquet de cette juridiction a examiné 385 procédures, selon le ministère public, dont 105 sont en cours.

Un pôle surchargé

Il y a « plusieurs milliers de cold cases et on nous dit maintenant ça y est, l’étiage est atteint, on ne peut plus en prendre de nouveaux, sauf si on en résout », s’est insurgé au micro de Franceinfo celui qui a notamment défendu les familles d’Estelle Mouzin et de Joanna Parrish lors du procès de Monique Olivier.

« Ce n’est pas possible. Ce n’est pas audible pour des familles qui attendent 20 ou 30 ans », a-t-il ajouté.

Didier Seban salue toutefois le renvoi grâce au pôle de Nanterre « de Monique Olivier devant la cour d’assises » ou encore « la résolution de l’affaire Marcel« , une femme tuée en 2008 dans le Loiret.

Les enquêtes sur des crimes non élucidés de longue date risquent de souffrir de la « disparition » programmée de certaines archives numériques, a également alerté Me Didier Seban. Selon lui, la mutation d’un logiciel vers un autre au sein des tribunaux au fil des années 2010 empêche désormais d’accéder à certains dossiers classés.

« Les dossiers de tous les juges d’instruction sont en passe d’être perdus car les serveurs des tribunaux sur lesquels cette application est mise en œuvre ne sont plus maintenus au profit d’une solution nationale », alerte-t-il dans un courrier adressé au ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, cité par l’AFP. Certains juges utilisaient encore le logiciel devenu obsolète en 2018, rendant les dossiers classés avant cette date inaccessibles.

François Blanchard avec AFP

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