Il nous donne rendez-vous par un matin ensoleillé de juin, sur la place Pompidou de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Jacques Verrechia a passé 25 ans de sa vie aux côtés de Johnny Hallyday. Autour d’un café, le pianiste devenu avocat pour défendre les droits des artistes, partage les souvenirs d’une carrière hors du commun. « Après son décès, je voulais attendre un certain temps avant de sortir mon livre, pour qu’on ne me dise pas que je profitais de la situation », confie-t-il.
Son récit n’est pas simplement une biographie de plus sur le célèbre rockeur, mais un témoignage personnel et intime, où amitié et professionnalisme s’entrelacent. Un livre qui dévoile un Johnny Hallyday méconnu, mais aussi un avocat qui a su naviguer sur les vagues d’une vie publique exceptionnelle.
De musicien à avocat
Jacques Verrechia a commencé sa carrière en tant que pianiste professionnel. D’abord auprès du célèbre chanteur Antoine, il se rapprochera par la suite de Dick Rivers, Michel Delpech ou encore de Sasha Distel. C’est parce qu’il est offusqué par le manque d’organisation et l’escroquerie que subissent les artistes durant leurs tournées qu’il décide de se diriger vers la justice : « Il faut défendre ces gens-là », dit-il en évoquant son déclic pour le droit.
Johnny Hallyday devient alors son premier client. Cette collaboration durera 25 ans, et liera les deux hommes à tout jamais. L’avocat décrit Johnny comme un homme très vigilant avec ses droits : « Il se méfiait de tout le monde. » Maitre Verrechia l’a défendu dans plus d’une centaine de procès contre la presse people. D’après lui, le chanteur n’en pouvait plus, « surtout pour sa famille », ajoute-t-il. Même après sa mort le 7 décembre 2017, l’avocat défendra sa femme Laeticia Hallyday, au cœur des conflits liés à l’héritage. Il lui est venu en aide comme on vient en aide à la femme d’un ami. « J’ai essayé de mélanger amitié et relation professionnelle, beaucoup n’ont pas réussi », se souvient Jacques Verrechia. « Ça n’a pas été le calme pendant 25 ans. »
« Vive avec Johnny Hallyday, c’était éprouvant »
En effet, on ne peut pas dire que vivre avec le « Taulier » était un long fleuve tranquille. « Vivre avec Johnny Hallyday, c’était éprouvant », se remémore le membre du cercle proche de la star. « J’essayais de prendre du recul et de vivre avec l’autre, Jean-Philippe Smet. » Dans son livre, Jacques Verrechia le compare à un Phénix. Il se justifie en évoquant les périodes sombres de Johnny et sa solitude volontaire qui lui permettait de « repartir au quart de tour ». En discutant, nous arrivons à faire le lien avec les nombreuses femmes de sa vie et son image d’homme à divorces. Il décrit le rockeur comme un homme hors de la vie réelle depuis ses 17 ans : « Il n’a jamais eu le côté réaliste de la vie pour faire les fins de mois », ainsi s’explique ses dettes et ses dépenses montant jusqu’à 40 000 euros par mois.
Charismatique, instinctif, menteur, Johnny Hallyday est inoubliable et laisse une marque indélébile dans la vie de l’avocat. Dans son livre Avocat du patron, l’ami de Johnny lui fait ses adieux en gardant en mémoire de leur amitié le dicton de la star : « Ne jamais trop s’en faire, les choses s’arrangent toujours. »
Avocat du patron, de Jacques Verrechia, éditions Mareuil, 21 euros.
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