Le rappeur Booba est de nouveau visé par une enquête pour harcèlement et cyberharcèlement. Cette fois, c’est le chanteur Gims et sa femme DemDem qui ont déposé plainte contre « le duc de Boulogne ».
Rebelotte pour Booba. Le rappeur est de nouveau au cœur d’une enquête pour harcèlement après le dépôt d’une plainte par le chanteur Gims et sa compagne DemDem. Ces derniers ont déposé fin août une plainte pour harcèlement moral et cyberharcèlement contre Booba.
Le chanteur et sa compagne se disent victimes depuis six ans de cyberharcèlement, des attaques qui émaneraient de Booba. « Tu ressembles à une croquette pour chat » aurait par exemple envoyé le rappeur à Gims. Quant à sa femme, DemDem, il l’aurait qualifiée de « pondeuse » et de « catin ».
Le point d’orgue de ce harcèlement, selon le couple Gims, se trouve dans un morceau de Booba « Dolce Camara« . « On les aime fraîches, bien michtos, qui savent accueillir comme DemDem », peut-on entendre notamment.
Dans ce titre, Booba admet lui-même régler ses comptes avec la femme de Gims, DemDem, qui aurait en amont insulté sa fille. Malgré tout, d’après ses avocats, Booba réfute les accusations de harcèlement.
« Déviances psychologiques »
« Il faut que la justice stoppe les agissements compulsifs et peut-être avec des déviances psychologiques voire psychiatriques du côté de Booba », appelle ce vendredi sur RMC et RMC Story David-Olivier Kaminski, l’avocat de Gims et DemDem, qui assure que « les faits ont été répétés ».
Aux origines du clash par musique et réseaux interposés entre Booba et Gims, l’avocat de ce dernier assure que c’est « le duc de Boulogne » qui en est à l’origine: « Il est coutumier du harcèlement. Il y a eu Magali Berdah et d’autres personnes de la société civile », assure le conseil. « DemDem n’a jamais attaqué Booba, elle subit ces attaques », insiste David-Olivier Kaminski.
« Le harcèlement et le cyberharcèlement portent des coups à distance qui font mal physiquement mais aussi psychologiquement. En tant que chef de meute, la responsabilité pénale de Booba se pose ». Quant à Booba, qui invoque « la liberté artistique », David-Olivier Kaminski dresse un parallèle avec Dieudonné et estime que « la liberté d’expression et la liberté artistique ont leurs limites ».
Après la plainte déposée le 26 août dernier par le couple Gims, le Parquet de Paris a donc ouvert une enquête durant laquelle les deux parties doivent être entendues.
Déjà mis en examen pour cyberharcèlement contre Magali Berdah
Ce n’est pas la première fois que Booba a rendez-vous avec la justice pour des faits d’harcèlement. Mis en examen pour cyberharcèlement aggravé contre Magali Berdah, le rappeur a vu sa plainte pour pratiques commerciales trompeuses déposées contre « la papesse des influenceurs » être classée sans suite.
Dans une récente interview au Parisien, Booba a assuré que sa croisade contre les influenceurs était derrière lui. « J’ai une audience au tribunal dans un an, mais tout ça, c’est derrière moi. J’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai failli couler. J’ai dû déjouer des plans machiavéliques, changer d’avocat, je n’ai pas pu rentrer en France pendant un an. J’y ai laissé des plumes. Mais j’y suis arrivé grâce au peuple », se félicite le rappeur.
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