Me Rafik Chekkat, avocat de l’imam et de l’association qui gère la mosquée des Bleuets de Marseille, a déclaré ce mercredi 21 août qu’un recours serait déposé contre cette fermeture. Il évoque en outre une décision prise sur des « considérations politiques ».
Au lendemain de la demande de fermeture de la mosquée des Bleuets, à Marseille, formulée par Gérald Darmanin, Me Rafik Chekkat, avocat de l’imam et de l’association qui gère le lieu de culte, a annoncé le dépôt d’un recours pour contester cette fermeture.
« Évidemment que l’on conteste cette mesure. La première chose que je tiens à dire est que là il n’y a pas eu d’intervention d’un juge. À l’heure où nous parlons, aucun juge n’a eu connaissance de ce dossier et évidemment qu’un recours va être formé », a déclaré l’avocat ce mercredi 21 août à BFMTV.
Il ajoute que « aucun des membres de l’association n’a fait l’objet, à ce jour, de poursuites pénales pour de quelconques propos tenus ».
Des « considérations éminemment politiques »
Certains propos auraient justement motivé la décision de la préfecture des Bouches-du-Rhône de fermer le lieu de culte. L’imam y aurait tenu un « discours incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes, notamment par des prêches exprimant des positions légitimant le viol conjugal ou la polygamie« .
Là-dessus, Rafik Chekkat décrit d’abord des éléments « entièrement faux », avant de remettre en cause des « considérations éminemment politiques ».
« C’est la parole du ministère de l’Intérieur », et non « d’un juge impartial », déclare l’avocat. « Si la mosquée avait appelé à voter Macron ou faisait l’éloge de l’action gouvernementale, aucune fermeture n’aurait été décidée », a-t-il ajouté.
L’imam dénonce un « acharnement »
De son côté, l’imam réfute les propos qui lui sont tenus. « Il faudrait arrêter l’hypocrisie. On vit dans un pays où les hommes et les femmes de n’importe quelle confession ont plusieurs relations amoureuses », a-t-il déclaré à BFMTV, précisant que s’il ne « légitime pas la polygamie », le « polyamour est légitime ».
L’imam dénonce en outre un « pur mensonge » en ce qui concerne les accusations d’incitation à la haine et à la violence, et estime que la menace de fermeture du lieu de culte est un geste « complétement politique », révélateur d’un « acharnement du ministre de l’Intérieur ».
Auprès de BFMTV, Me Rafik Chekkat a également dénoncé l’action des autorités françaises: « On m’a appris que la France était une République laïque, que les autorités et les institutions étaient laïques, et là il y a des considérations religieuses sur les sept pages de l’avis de fermeture. On y voit les autorités françaises dire ce qui est la bonne vision de l’islam et ce qui ne l’est pas, moi ça me paraît assez particulier ».
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