Eric Ciotti, exclu du parti Les Républiains ? Le tribunal judiciaire de Paris fera connaître sa décision ce vendredi vers 19 heures.

« Je suis l’avocat de LR », « Je représente Les Républicains »… L’audience en référé, à la demande d’Éric Ciotti, pour examiner la validité de son exclusion de LR a viré à la cacophonie vendredi devant le tribunal judiciaire de Paris.

Qui représente vraiment Les Républicains ? Eric Ciotti, qui estime entachée d’irrégularités sa destitution de la tête du parti, ou la nouvelle « présidente par intérim », la secrétaire générale de LR, Annie Genevard ?

Décision ce vendredi vers 19H00.

C’est une des questions que doit trancher le tribunal qui fera connaître sa décision vendredi vers 19H00.

L’audience civile de vendredi, en absence d’Éric Ciotti, Annie Genevard ou François-Xavier Bellamy, vice-président du parti, a illustré l’explosion de la formation qui fut celle de Nicolas Sarkozy.

Tandis que deux avocats soutiennent représenter LR, la présidente Maïté Grison-Pascail s’agace. « Je ne peux pas recevoir une double constitution », explique-t-elle aux conseils qui campent sur leur position. Suspension, appel à une représentante du bâtonnier de Paris… Finalement le tribunal entendra toutes les parties y compris les deux avocats affirmant représenter le parti.

Un bureau politique au coeur des débats

Le premier à s’exprimer est l’avocat d’Éric Ciotti, Me Philippe Prigent. L’exclusion du parti de son client ne repose sur aucun texte réglementaire, affirme-t-il.

« On apprend qu’Éric Ciotti aurait été de nouveau exclu par le bureau politique ce matin », poursuit l’avocat à la barre. « Cela veut dire que la précédente exclusion, le 12 juin, n’a pas de valeur », ironise-t-il, « on ne révoque pas deux fois ».

Selon Me Prigent, le bureau politique ne pouvait être convoqué qu’à la demande de M. Ciotti ou de celle « d’au moins un quart des conseillers nationaux » du parti. « Le bureau politique s’est réuni au mépris des textes », fait-il valoir.

« Est-ce que le président (Eric Ciotti) a demandé sa propre exclusion ? Je ne le crois pas », insiste encore l’avocat, qui

Me Prigent

L’avocat affirme n’avoir « jamais trouvé autant d’irrégularités dans un dossier en vingt-quatre heures ».

Un « putsch »

« Rien ne permet à François-Xavier Bellamy et à Annie Genevard de diriger le parti. Il n’y a aucune base juridique pour usurper le pouvoir et prendre des décisions (…) C’est particulièrement grave », assure-t-il, évoquant un « putsch ».

Il souhaite que le tribunal prenne des mesures conservatoires pour permettre à son client de se déplacer librement « et en toute sécurité » dans les locaux de LR.

« Mon client fait 1,60 m, il a 60 ans, il n’a pas envie de se faire casser la figure! », lance-t-il.

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Me Philippe Torre se présente comme l’avocat de LR… tendance Ciotti. « Qui connaît Annie Genevard ? », ironise-t-il en attendant la reprise des débats.

« Les LR que je représente n’ont aucune difficulté en matière de présidence : Eric Ciotti est leur président. La seule difficulté c’est qu’il aimerait accéder à ses locaux », plaide-t-il à la barre.

Me Philippe Torre

Les statuts du parti

Il s’appuie sur les statuts du parti qui, assure-t-il, ne prévoient pas de poste de « président par intérim ».

Il réclame 100.000 euros d’astreinte pour Annie Genevard et 50.000 euros pour François-Xavier Bellamy à chaque fois que M. Ciotti est empêché de rejoindre son bureau.

La présidente donne la parole à l’autre avocat de LR, Me Benoît Verger, qui défend la nouvelle direction.

En annonçant une alliance électorale avec le Rassemblement national (RN) en vue des législatives anticipées, Eric Ciotti a pris une décision « solitaire » qui a semé « la stupeur » au sein de sa formation.

L’avocat est formel : M. Ciotti « n’avait pas le pouvoir statutaire » de prendre une telle décision d’alliance avec le RN.

« Une faute lourde »

Le député des Alpes-Maritimes a commis « une faute lourde » et c’est pour cela qu’il a été « sanctionné », explique Me Verger. Ciotti « a violé les statuts » de son propre parti en changeant son « orientation politique », dit-il.

Alors que ses dirigeants se déchirent, LR poursuit les investitures de ses candidats aux législatives des 30 juin et 7 juillet.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, le parti a assuré avoir déjà désigné plus de 200 candidats, dont les 59 députés sortants qui n’ont pas suivi leur président.

De son côté, le président du RN, Jordan Bardella, a annoncé vendredi qu' »il y aura un candidat commun » RN-Républicains « dans 70 circonscriptions » lors du premier tour le 30 juin.

Avec AFP

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