Alors que le couple formé par Florent et Claire est en délicatesse dans « Un si grand soleil », nous avons rencontré dans les studios de France Télévision à Vendargues celui qui incarne l’avocat, Fabrice Deville. L’acteur mène de front une carrière de comédien, de chef d’entreprise et de père de famille.

Vous êtes un des piliers de la série. Mais ce n’était pas gagné. Il a fallu quatre tentatives avant que vous rejoigniez le projet ?

J’en parle souvent de ça parce que je n’étais pas très téméraire et je ne savais pas vraiment si le programme était de qualité donc j’ai manqué de courage, et en fait, je me suis bien trompé, parce que Johanna Delon qui est la directrice de casting m’a rappelé et m’a dit « tu devrais vraiment t’intéresser davantage à ce projet, tu verras il est porteur de sens et avec une vraie ambition ». Et c’est vrai que je ne regrette pas du tout. J’aurais dû être un petit peu plus réactif mais je trouve que la vie a bien fait les choses.

Alors, c’est quoi la force que vous avez trouvée dans cette série ?

J’adore mon personnage. Il y en a qui disent qu’il est un peu lisse mais ce n’est pas le cas. En fait, il y a plein de choses que j’ai à jouer. Je défends beaucoup de personnes donc ce qui fait que je suis aussi bien dans mon métier d’avocat que dans ma vie de famille avec Claire, avec mes enfants, avec mon ex-femme, avec mon beau-père qui est le commissaire Becker. J’ai plein de choses à jouer et à défendre, et après je trouve que les scénaristes ont beaucoup d’imagination, et là ils m’emmènent aussi sur d’autres terrains. J’ai eu plein de belles arches depuis le début. Je suis très content.

Fabrice Deville lundi 11 juillet, sur le plateau d’Un si grand soleil.
Fabrice Deville lundi 11 juillet, sur le plateau d’Un si grand soleil. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO

Ça vous arrive de remanier les dialogues. Vous aimeriez être un peu plus bad boy ?

Non. J’aime ce personnage parce qu’il a plein d’aspérités. Les scénaristes m’écrivent aussi des choses et je ne peux pas me rouler par terre quand je joue une scène donc je ne réécris pas forcément les dialogues. Je les mets plus dans ma bouche, j’enlève certaines phrases qui sont un petit peu trop complexes quand à un moment je dis « je m’en fiche ». J’appelle quand même les scénaristes pour leur dire ne rendez pas non plus mon personnage trop niant niant. Je veux bien être sympa mais quand on me fait chier, je le dis. En tout cas, le personnage. Il dit les choses et je trouve qu’il est très bien servi mais je ne vais pas hurler sur quelqu’un qui me demande le sel.

Vous vous auriez vu dans le rôle de Maître Serge Veras joué par Laurent Fratal qui ne fait pas tout à fait le même travail que vous ?

On n’a pas le même style. On n’a pas le même genre. Lui, au démarrage, c’est plus le pognon d’abord, plus la belle vie d’avocat, peut-être un petit peu plus véreux. C’est comme ça que les scénaristes l’ont écrit. J’aurais bien voulu cela dit jouer le rôle de Laurent Fratal mais je dirais plus sur un unitaire. Ça, c’est quelque chose qui m’intéresserait d’être vraiment l’avocat véreux, pourri, mais juste sur un unitaire d’une heure 30.

Tournage d’une séquence d’Un si grand soleil avec Fabrice Deville.
Tournage d’une séquence d’Un si grand soleil avec Fabrice Deville. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO

Il y a des turbulences entre vous et Claire (Mélanie Maudran). “Vous vous êtes laissé bouffer par le boulot” avez-vous confié le 3 juillet. C’est la grande arche de cet été pour vous ?

C’est une des grandes arches mais comme il y en avait aussi plusieurs ça s’est un petit peu mélangé avec Anaïs Gilbert mais qui est une arche qui s’est terminée, une ex que j’ai fait sortir de prison, ensuite il y a la distance que je prends avec Claire, et je suis pris par le boulot. J’ai une femme qui est super, qui est belle, puis au bout d’un moment on est sur autre chose, on dit que ça c’est acquis, et donc on va vers d’autres horizons. Moi c’est le boulot. Ensuite c’est une autre affaire que je vais défendre qui va me perturber pas mal et évidemment, de faire en sorte que cette séparation, si elle a vraiment lieu, se fasse dans les meilleures conditions, et puis qu’on essaie justement de respecter l’autre.

Vous n’êtes pas seulement comédien. Vous avez aussi une société de conseil ? Vous préférez vous consacrer à plusieurs activités ?

Non, ça ne suffit pas pour vivre, parce que moi, intellectuellement, j’ai besoin de plus de choses. J’ai besoin de remplir plus mon temps. Je ne le fais pas pour l’argent la société de coaching. Enfin, on fait toujours les choses un petit peu pour l’argent, pour vivre, pour pouvoir payer des vacances à ses enfants, et puis se payer sa vie, qui coûte de plus en plus cher. Je travaille au maximum. J’apprécie beaucoup être au contact des gens de la vraie vie. Alors, c’est aussi la vraie vie d’être comédien mais parfois on est un petit peu dans un cocon, et moi je ressors de là, et puis j’accompagne les collaborateurs pour leur apprendre à mieux prendre la parole, à être plus à l’écoute de l’autre, plus à l’écoute d’eux-mêmes pour devenir finalement meilleur dans leurs activités. Ça me plaît d’être sur plusieurs domaines. Ça occupe tout mon temps. À côté de ça il y a l’écriture. À côté de ça, il y a mes enfants dont je m’occupe. J’ai une vie qui est bien remplie. Ça me va. Je suis peut-être un hyperactif.

Vous êtes pourtant quasiment en CDI. Il y a toujours besoin d’un bon avocat dans la série ?

Je ne peux pas vivre uniquement du métier de comédien quand on est sur une quotidienne. Je vais tourner parfois que quatre jours par mois, 5 jours au maximum. Parfois, je ne vais pas tourner pendant deux mois, et ensuite 12 jours d’affilée. Mais je ne pourrai pas vivre uniquement de ça. Et hors de question de m’endormir, en me disant j’ai ça, je me prends un petit logement et puis j’ai une petite vie bien rodée avec mes tournages et c’est tout. Non, c’est compliqué de vivre uniquement de ça. Il faudrait vraiment que ce soit une série comme Friends où je tourne 30 jours par mois, et là ce serait ok.

C’est pour ça que vous avez fait le choix de rester en région parisienne ?

Oui, je ne bougerai pas. J’aime beaucoup Montpellier mais je préfère les allers-retours. Ça donne de la liberté à tout le monde. Si je venais ici, ça me marierait trop avec la série, et je m’endormirai certainement. Et je n’ai pas de clients ici avec ma société Moteur Action. Je ne sais pas pourquoi, je ne me l’explique pas. Je n’ai pas eu de demandes de prise de parole en public, de gestion de la relation, de team bulding.

Qu’est-ce que vous avez prévu pour vos vacances ?

À partir du 23 juillet, dernière date de tournage ici, je pars trois semaines au Brésil, et dès que je reviens du Brésil, j’atterris, je ressaute dans un train pour revenir travailler ici.

La bio express

Fabrice Deville est né au début des années 1970 à Casablanca (Maroc). Il est rentré en France à l’âge de 5 ans. Après des années en pension, c’est son grand-père qui lui paye une école de commerce. Il y reste quatre ans. Mais une fois sorti, il est formé par Jean-Laurent Cochet et s’oriente vers le cinéma et la télévision en jouant avec Sophia Loren dans un film de Roger Hanin. Mais les portes du cinéma se ferment, il enchaîne alors les séries « sans avoir de grands rôles » admet le comédien. Il interprète le rôle de Florent Graçay dans Un si grand soleil depuis la saison 2. Il vit en famille, en région parisienne.

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