« Un homme m’a hurlé : Vous avec votre drapeau israélien vous allez fêter le 7 octobre. Dans mon esprit, il ne pouvait pas me dire ça sans savoir que je suis juif et que j’agis en faveur de la libération des otages ».
Tensions, ce jeudi 19 septembre après l’audience en Justice qui a conduit une militante pro-palestinienne en détention provisoire avant son procès qui doit se dérouler le 21 octobre. Amira Z., 34 ans, mère d’une fille handicapée de 12 ans, sera jugée par le tribunal correctionnel de Nice pour des tweets antijuifs sur X (ex-Twitter). Parmi les publications qui lui sont reprochées: « Les juifs sont combustibles, Hitler n’a pas fini le travail ».
Injure en raison de la race, de la religion ou de l’origine
Philippe Samak était l’un des avocats des parties civiles. Plus précisément l’avocat d’Ilan C., un soldat franco-israélien.
À la sortie de l’audience, il affirme – et cite de nombreux témoins- avoir été « violemment pris à partie et traité de génocidaire ».
Après cette altercation verbale, il a « immédiatement saisi le procureur qui (lui) a demandé de déposer plainte ».
Une plainte contre X pour injure envers un particulier en raison de sa race, sa religion ou son origine a été enregistrée dès le lendemain, ce vendredi 20 septembre.
« Je n’ai rien dit à l’audience, sinon me porter partie civile », explique Me Samak.
Qui détaille: « Je représente Ilan C., un soldat franco-israélien qui a reçu son ordre d’incorporation après le 7 octobre. Il a été affecté à une unité dont le rôle est d’aller chercher les otages morts en zone de combat. D’après ce qu’il m’a dit, il n’a jamais eu à se battre avec une arme. Ce type va ramasser des morceaux de corps. Il est réserviste d’une armée d’un État dont il est citoyen et il se voit traité sur les réseaux sociaux comme le pire des monstres. ça a commencé avec Rima Hassan (députée européenne LFI). Puis Amira Z. a fait un post en le traitant de génocidaire ».
« Je dois pouvoir être l’avocat d’Ilan sans pression ni violence »
Et l’avocat de poursuivre: « C’est dans le cadre de la mise en détention d’Amira Z., et on peut comprendre que ça ait choqué ses proches, que j’ai violemment pris à partie et que j’ai été traité de génocidaire. Certains – comme sa sœur- m’ont parlé avec douceur et respect. Mais d’’autres m’ont hurlé dessus. Je dois pouvoir exercer la mission qui est la mienne – celle d’être l’avocat d’Ilan C.- sans pression ni violence. D’autant que même si je suis juif, je rappelle, systématiquement, le malheur des musulmans et des Palestiniens. Ces faits me font craindre de pas pouvoir continuer à exercer mon métier d’avocat normalement. Et je le crains du seul fait d’être l’avocat juif d’un soldat franco_israélien ».
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