Aussi longue soit la détention provisoire de Cédric Jubillar, admettons que celui-ci n’offrirait pas toutes les garanties de représentation s’il devait être libéré…

Tout le monde peut prendre la fuite avant son procès. Mais pour faire quoi ? Et pourquoi lui plus que d’autres, quand je vois que l’on vient de libérer un type surnommé le « Jubillar de l’Yonne » ? Afin de mettre un terme à cette détention d’autant plus indigne qu’il est maintenu à l’isolement, nous avons proposé à plusieurs reprises que mon client soit placé sous surveillance électronique. En vain, alors que ce système permet l’alerte immédiate des forces de l’ordre, et surtout la géolocalisation en temps réel du suspect.

Si son renvoi aux assises devait être prononcé ce jeudi, ne serait-ce pas finalement une bonne nouvelle pour accélérer enfin son calendrier judiciaire ?

La meilleure chose qui peut lui arriver est une décision de non-lieu. Mais bon, disons que ce serait une grande surprise, après autant d’années passées à voir la justice s’obstiner contre lui. Cette histoire de détention provisoire est d’ailleurs symptomatique d’un dossier où nous sommes les vilains petits canards. D’abominables avocats, parce qu’ils défendraient un abominable personnage.

« Si c’était juste pour faire un copier-coller de l’affaire Daval… »

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À défaut de preuve formelle ou de cadavre, difficile tout de même de nier l’existence d’un faisceau d’éléments très à charge contre Cédric Jubillar…

Ça, on en parlera en long, en large et en travers s’il y a un procès. Il est évident que les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour démontrer à tout prix sa culpabilité, notamment en demandant à la Direction générale de l’armement de faire revenir des drones d’Ukraine. Beaucoup d’énergie et d’argent dépensés, oui, mais dans un seul but, et en balayant au passage d’un revers de manche les autres hypothèses.

Malgré tout ce temps passé à enquêter, les investigations n’ont pas, selon vous, été suffisamment poussées ?

Tout a été exploré, mais souvent de manière très superficielle. Des actes qui auraient dû être réalisés dès le départ ne l’ont pas été, notamment le placement sous scellés de la maison et une perquisition digne de ce nom. En la matière, le temps perdu ne se rattrape guère. Je regrette également que l’exploration de certaines pistes se soit limitée à vérifier si les téléphones de certains individus avaient ou non borné dans le secteur de Cagnac-les-Mines. Or, selon les gendarmes, sans bornage, Monsieur X ne peut être coupable… Circulez, y’a rien à voir ! Que les enquêteurs soient aussi allés voir leurs collègues ayant travaillé sur l’affaire Daval, après tout pourquoi pas, mais si c’était juste pour faire un copier-coller, qu’ils ne s’étonnent pas lorsque nous nous lèverons pour faire notre travail d’avocat.

Il se murmure en revanche que, pour vous aussi, la mort de Delphine Jubillar ne fait plus aucun doute…

Je ne sais pas, je n’aime pas dire ça. Mais sans en faire une certitude absolue, en termes de probabilités, il est malheureusement très vraisemblable que la disparition de cette femme, qui avait deux enfants et un travail, signifie qu’elle a perdu la vie.

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