C’est en décembre 1979 qu’Émile-Paul Cogniot prêtait serment alors qu’il ne se destinait pas forcément à l’exercice de cette profession. Amoureux des chevaux, il avait envisagé un travail en rapport avec sa passion. Entre le cœur et la raison, il embrassa la profession d’avocat. À l’heure de regarder sa carrière dans le rétroviseur, Émile-Paul Cogniot n’a pas le souvenir d’une affaire plus marquante qu’une autre les ayant toutes traitées avec la même conviction : « Il n’y a pas de petit dossier. » Pour celui qui a innombrablement foulé les salles des pas perdus d’Avesnes-sur-Helpe ou de Douai, une anecdote lui revient en tête
« Lorsque j’ai prêté serment, mon père étant également en fonction, il a fallu me rajouter un second prénom. C’est de là que vient Émile-Paul », glisse-t-il, le sourire en coin. Et ce n’est pas sans une certaine nostalgie qu’il a raccroché sa robe noire au doux parfum d’accompli. « Aujourd’hui, je continue d’épauler mon fils et Me Mairesse depuis mon départ en retraite. Je peux compter sur Valérie, ma secrétaire, qui va continuer l’aventure avec Charles. » Celle-ci a rejoint le cabinet en novembre 1988. « J’ai été recommandé auprès de Me Cogniot après avoir travaillé un an au tribunal de grande instance d’Avesnes. Aujourd’hui, je me mets au service de Charles que j’ai vu grandir. La façon de travailler n’est pas la même mais la transition s’opère de la meilleure façon. »
Cultiver l’héritage du père et du grand-père
C’est donc Charles qui désormais occupe le bureau principal du cabinet. Le quadragénaire a prêté serment en 2009. Fort de son expérience acquise au barreau de Lille, Me Cogniot fils a souhaité s’établir à Hautmont dans un lieu qu’il connaît plus que bien. « C’était un choix affectif. C’était le cabinet de mon grand-père, puis de mon père. Je me rappelle que j’allais souvent au tribunal avec lui étant plus jeune ». Et son retour sur ses terres natales est positif sur bien des aspects selon lui « Le barreau d’Avesnes est agréable, moins impersonnel. Au tribunal de Lille, il y a près de 1500 avocats contre une quarantaine à Avesnes-sur-Helpe. C’est plus familial. »
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