INFO MIDI LIBRE. Le quinquagénaire, qui clame son innocence, affirme notamment être en proie à un conflit intrafamilial ancien. Le parquet n’a requis ni mandat de dépôt, ni interdiction d’exercer.

Un avocat montpelliérain, qui n’est pas un pénaliste, a été mis en examen à Montpellier le 23 octobre pour « viol aggravé par l’administration d’une substance chimique à l’insu de la victime afin d’altérer son discernement ou le contrôle de ses actes », « viols sur mineure de 15 ans, agressions sexuelles sur mineure de 15 ans, corruption de mineur », a appris Midi Libre de sources concordantes.

Un cautionnement de 50 000 € à payer

Selon nos informations, le parquet n’a pas requis de mandat de dépôt, ni d’interdiction d’exercer. L’avocat, qui conteste les faits, a été placé sous contrôle judiciaire, avec obligation de soins et paiement d’un cautionnement de 50 000 €.

L’enquête a été déclenchée par la plainte déposée en 2022 par sa fille à Paris : la jeune femme, désormais adulte, a dénoncé le comportement de son père dans son enfance et son adolescence : des mauvais traitements, des actes de violence et des abus à caractère sexuel, lorsqu’il était alcoolisé. Les gendarmes ont passé au crible les relations entre ce quinquagénaire, père de trois enfants, et ses compagnes successives, avec qui sont nés des conflits anciens liés à la garde des enfants. Plusieurs de ses anciennes relations féminines ont aussi fait part d’attitudes brutales ou humiliantes à leur égard.

Un déjeuner très arrosé avec une cliente dans un luxueux restaurant

Une autre enquête a été ouverte en 2022 sur un déjeuner très arrosé entre cet avocat, qui dispose d’une importante surface financière et d’un réseau de relations très développé, et l’une de ses clientes, dans un restaurant de luxe du littoral montpelliérain.

Après le repas, très alcoolisés, ils sont allés boire une bouteille de champagne dans sa villa et se baigner dans la piscine. La jeune femme a déposé plainte, affirmant ne se souvenir de rien du reste de l’après-midi, et pensant avoir été droguée. Les examens effectués le soir même à l’hôpital n’ont pas décelé de présence de drogues, mais ont confirmé une alcoolémie élevée, alors qu’elle prenait des anxiolytiques. Un examen capillaire effectué en 2023 a mis en évidence une exposition à la cocaïne pouvant correspondre à cet épisode. La jeune femme n’a toutefois pas déposé plainte pour viol.

Convoqué à la gendarmerie, l’avocat a été placé en garde à vue, et sa villa perquisitionnée, en présence d’un représentant du bâtonnier et du procureur de la République de Montpellier. L’enquête va désormais se poursuivre, l’avocat contestant les accusations de sa fille, et niant tout écart de conduite envers sa cliente.

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