l’essentiel Après une première expérience ratée lors des élections législatives de 2012, Stéphane Mazars n’a eu de cesse d’arpenter le terrain, la circonscription plus généralement, pour gagner la confiance des électeurs.

Sitôt l’annonce des résultats des élections européennes, et le choc qui a suivi, celui de la dissolution de l’Assemblée nationale le soir du dimanche 9 juin, Stéphane Mazars s’est remis en marche. En marche à travers sa circonscription, à la rencontre de ces électeurs qui s’était tourné massivement vers la figure de Jordan Bardella et du Rassemblement national. « Je suis capable de parler à tout le monde. Surtout, je suis identifié sur le terrain », avait-il confié durant l’entre-deux tour.

Celui qui a mis le pied en politique en 2008, d’abord à la ville de Rodez en tant qu’adjoint aux sports puis avec une première expérience lors des élections législatives en 2012 (avec 14 % des suffrages, derrière Monique Bultel-Herment et Yves Censi), a tout de suite « aimé aller à la rencontre des gens, de serrer des mains, de discuter et de débattre. C’est pour cela que je me suis lancé en politique », se plaît à raconter Stéphane Mazars.

Découverte du palais du Luxembourg

Sur le terrain politique, celui qui a rangé sa robe d’avocat, du moins provisoirement, continue d’engranger de l’expérience. En juin 2012, alors qu’il est suppléant de la sénatrice Anne-Marie Escoffier, elle est appelée pour occuper la fonction de ministre déléguée auprès de la ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, chargée de la Décentralisation dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Stéphane Mazars découvre ainsi le palais du Luxembourg. Et il prend part aux travaux de la chambre haute du Parlement français avec un certain enthousiasme : « Le Sénat est très méconnu alors qu’il mérite vraiment de l’être […] c’est moins médiatique, donc moins clivant politiquement. On approfondit, on améliore les textes de loi. Et pour un avocat, c’est un véritable plaisir », confiait-il à l’époque. Il n’en reste pas moins présent sur le terrain où on le voit régulièrement serrer des mains, être présent sur des événements officiels ou non.

En marche

La parenthèse du Sénat se termine lors des élections de 2014. Stéphane Mazars retrouve son cabinet d’avocat et les prétoires. Mais, l’homme a pris goût à la politique et les changements qui s’annoncent vont à nouveau lui donner l’envie de se présenter à nouveau face aux électeurs.

En 2017, la candidature d’Emmanuel Macron bouleverser l’ordre établi. Ni de droite, ni de gauche, celui qui a quitté le gouvernement de François Hollande pour se consacrer à son mouvement En Marche ! séduira également Stéphane Mazars qui quittera donc le PRG pour suivre le dynamique candidat. L’élection législative qui suivra confortera son choix puisqu’il sera largement élu, face à Yves Censi qui briguait un quatrième mandat, dans cette même vague LREM qui a déferlé sur l’Assemblée nationale.

Pour autant, la mandature de Stéphane Mazars ne sera pas de tout repos : la réforme des retraits, où le barreau de l’Aveyron avait vivement exprimé son mécontentement, la crise du diesel qui a précipité les salariés de l’usine Bosch d’Onet-le-Château dans une incertitude quant à leur avenir ou encore celle des « gilets jaunes », etc. Une ligne que le député s’est évertué à tenir, malgré les difficultés et les remises en question. Mais comme Stéphane Mazars a toujours aimé débattre, il n’a jamais refusé la conversation. Bien au contraire.

Prise de distance

Seulement, en particulier ces derniers mois avec la crise qu’à connu le monde agricole, le député a pris du recul vis-à-vis du pouvoir présidentiel qu’il juge « trop vertical » et qui « ne prend pas assez en compte les voix de la ruralité », avec une « vision trop parisienne ». D’ailleurs, alors que le Rassemblement national a réalisé des scores sans précédents sur sa circonscription, Stéphane Mazars est pourtant reparti en campagne sans trop se poser de questions, mais avec « une incompréhension » à laquelle il tente d’apporter des réponses durant ses rencontres à travers la circonscription.

Après cet épisode de la dissolution de l’Assemblée nationale, difficile de dire comment l’avenir politique se dessinera. Il aboutira probablement à une configuration inédite sous la Ve République. Stéphane Mazars, au palais Bourbon, pourra-t-il tenir sa ligne de la modération, comme il l’avait expliqué durant l’entre-deux tour, alors que son groupe se retrouvera en minorité ?

Aujourd’hui, à 55 ans, après sa large réélection, celui qui est entré en politique par goût de l’action publique s’est forgé une expérience qui pourrait le porter vers d’autres scrutins, peut-être, plus locaux.

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