Défenseur devant les tribunaux des militants nationalistes de toutes obédiences, l’avocat toulousain Pierre-Marie Bonneau, ancien du GUD et de l’Oeuvre française, est la tête d’une liste baptisée « Forteresse Europe » qu’il considère lui-même comme étant la plus à l’extrême-droite de toutes celles qui se présentent aux élections européennes de dimanche.
À la droite de l’extrême droite, tout au bout de l’échiquier politique. Parmi les six ou sept listes d’extrême droite qui se présentent aux élections européennes dimanche, « Forteresse Europe », la liste du parti Les Nationalistes d’Yvan Benedetti, conduite par l’avocat toulousain Pierre-Marie Bonneau, revendique la position la plus extrême.
Une position depuis laquelle le Rassemblement national d’après Jean-Marie Le Pen, malgré sa « préférence nationale » affichée, apparaît comme un parti modéré. Ici, les opinions flirtent avec les délits : racisme, négationnisme, antisémitisme… Avocat à Toulouse depuis 1997, Pierre-Marie Bonneau, 55 ans, a défendu « des dizaines » de ces militants « partout en France » poursuivis pour ces motifs, à commencer par Alain Soral, l’essayiste souvent condamné, qu’il aime citer.
Militant nationaliste de longue date, ancien responsable du GUD à la fac de droit de Toulouse, puis membre de l’Œuvre française de 1990 à sa dissolution en 2013 après la mort du militant antifasciste Clément Méric, Pierre-Marie Bonneau est ainsi devenu le dénominateur commun des chapelles nationalistes, souverainistes, identitaires… Il l’admet : l’élection européenne est une aubaine pour « redonner de la visibilité » au mouvement nationaliste. « Forteresse Europe » égrène ainsi une série de propositions choc : « arrêt complet des flux migratoires », droit du sang, remigration vers les pays d’origine, sortie de l’Union européenne, retour du franc, abolition de l’IVG…
Au tribunal judiciaire de Toulouse, Pierre-Marie Bonneau, « Pilou » pour ses amis, plaide pour les sans-papiers et ne voit pas de contradiction avec ses positions politiques qui lui ont par ailleurs valu d’être agressé par des antifascistes il y a un an à la terrasse d’un café. « Ce n’est pas l’immigré que je combats, c’est l’immigration. »
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