Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, a indiqué ce mercredi son avocat français. Il y a quelques jours, le septuagénaire a été condamné à cinq ans de prison ferme par la justice algérienne.
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l’AFP mercredi son avocat français, François Zimeray. Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un « geste humanitaire » pour libérer son client âgé de 80 ans, n’empêche pas de le gracier.
Cette annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.
Aggravation des tensions entre Paris et Alger
« L’appel ne fait pas obstacle à l’application du droit de grâce, en vertu de l’article 91 de la Constitution algérienne », a écrit Me Zimeray. « S’il y a une perspective de geste humanitaire, il va de soi que je conseillerai à Boualem Sansal de se désister » de cet appel, a-t-il ajouté.
L’arrestation mi-novembre de cet écrivain a aggravé les tensions déjà fortes entre la France et l’Algérie, alors que Paris avait soutenu en juillet 2024 la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un territoire où les indépendantistes sont soutenus par Alger
Un avocat qui n’a jamais obtenu un visa pour se rendre en Algérie
La condamnation a été prononcée devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, le 27 mars. Mais dans les jours qui ont suivi, la relation diplomatique s’est améliorée. Les présidents français et algérien ont acté lundi lors d’un échange téléphonique une relance de la relation bilatérale, qui doit se concrétiser par une reprise de la coopération sécuritaire et migratoire.
Boualem Sansal s’est vu reprocher des propos dans un média français, Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Me Zimeray, mandaté par son éditeur en France, Gallimard, n’a jamais obtenu de l’Algérie le visa qu’il demandait pour participer à la défense de Boualem Sansal.
Il a rappelé à plusieurs reprises que son client était « totalement innocent » au vu des charges invoquées contre lui d’atteinte à la sûreté de l’État.
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