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On se souvient du choc qu’avait provoqué l’annulation au dernier moment, en juillet 2023, du festival de jazz de Brezolles (Eure-et-Loir). Annoncé à grand renfort d’affiches, l’événement devait offrir aux spectateurs l’occasion de voir sur scène de nombreux artistes réputés internationalement.

Brezolles devait ainsi prendre la suite de Saint-Lubin-des-Joncherets (Eure-et-Loir), qui accueillait jusque-là ce festival, mais qui avait décidé d’y mettre un terme après les années covid.

Polémique

L’annulation de la première édition brézollienne avait alimenté un début de polémique, concentré essentiellement autour de la subvention municipale de 50.000 euros accordée à Brezolles en jazz, une association créée spécialement pour ce festival.

Plus d’un an après, la polémique n’est pas éteinte car la municipalité qui réclame le remboursement de cette subvention, ou au moins une partie de la somme, n’a toujours pas reçu le moindre centime. Alors que le festival n’a jamais eu lieu.

Pour tenter de démêler les fils de cette histoire abracadabrantesque, il faut reprendre la liste des acteurs concernés par l’organisation de l’événement et comprendre le rôle qu’ils devaient tenir. Car aujourd’hui, chacun se renvoie la balle.

Le festival devait être chapeauté par la Spedidam (Société de perception et de distribution des droits des artistes-interprètes). Telle qu’elle se présente sur son site, il s’agit d’un organisme de gestion collective des droits de propriété intellectuelle des artistes-interprètes, constitué sous forme de société civile. La Spedidam subventionne tous les ans un certain nombre de festivals à travers la France.

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Les organisateurs qu’elle sélectionne, qui perçoivent une subvention de la Spedidam, doivent choisir un prestataire de services, souvent dans une liste proposée par la Spedidam elle-même. Dans le cas de Brezolles, le choix s’est porté sur la Festivalerie.

Appel à volontaires

Pour soutenir ce nouvel événement local ambitieux, la ville de Brezolles avait décidé de verser une subvention de 50.000 euros à l’association Brezolles en jazz, qui à son tour réglait certains engagements pris par la Festivalerie, notamment auprès des artistes programmés.

Lors de la présentation aux associations et à la presse de cette manifestation au Patio de Brezolles, seuls les représentants de la Spedidam étaient présents, accompagnés d’un représentant des artistes associés.

Pas de représentant de Brezolles en jazz ni de la Festivalerie !

Un appel à volontaires était lancé. Au début, plusieurs associations se sont manifestées. Toutes ont rapidement retiré leur offre de service.

Préventes

En mai 2023, après avoir reçu des subsides de Brezolles en jazz puisés dans la subvention municipale, la Festivalerie juge les préventes insuffisantes et demande à Brezolles en jazz d’annuler purement et simplement le festival.

La Festivalerie et la Spedidam jettent l’éponge, laissant Brezolles en jazz et la municipalité dans l’embarras.

Pourtant, il est connu parmi les organisateurs d’événements dans la région que les spectateurs n’ont pas l’habitude des préventes et qu’ils préfèrent acheter leur billet sur place le jour du spectacle.

Mise devant le fait accompli, la mairie demande à la Spedidam et à la Festivalerie de rendre la subvention qu’elle leur avait octroyée.

Dans un échange de courriels avec la mairie, la Festivalerie assure à la ville de Brezolles qu’elle recevra une indemnité de 19.000 euros le 2 juin 2023. Mais la ville n’a jamais reçu cette somme et la communication est rompue depuis lors.

Face à une situation qui s’apparente à une impasse, le conseil municipal charge le maire de faire appel à un avocat pour monter un dossier. Et ce dans le but de tenter une conciliation à l’amiable. En cas d’échec de cette démarche, la municipalité envisage de déposer une plainte en justice.

Aucune relation contractuelle

La direction des affaires juridiques de la Spedidam nous fait savoir qu’elle n’a « aucune relation contractuelle » avec la mairie de Brezolles et que la demande de remboursement devrait être adressée à l’association Brezolles en jazz et non à la Spedidam.

De son côté, la Festivalerie se dégage de toute responsabilité et a demandé à Brezolles en jazz de répondre à nos questions à sa place.

Brezolles en jazz nous fait savoir qu’elle « s’est engagée à restituer le delta (et non la totalité) dès l’aboutissement d’une procédure en cours à Dreux, afin que l’association récupère le crédit de TVA qui lui est dû ».

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