Alors qu’un collectif de consommateurs vient de porter plainte contre X dans l’affaire des airbags défaillants de près de 250 000 Citroën C3 et DS3, Christophe Lèguevaques, avocat travaillant sur l’affaire, précisait les accusations planant sur Stellantis (groupe automobile comprenant Citroën). Cela se résumait simplement.

« On reproche au groupe Stellantis d’avoir privilégié la rentabilité à la sécurité des consommateurs », expliquait-il simplement lors de l’événement Good Evening Business, mardi 30 juillet. « Mes clients reprochent principalement à Stellantis d’avoir eu connaissance depuis 2014 de la dangerosité de ces airbags. »

Stellantis n’aurait pas voulu voir le danger des airbags défectueux

Or, l’entreprise n’a « pas fait grand-chose sinon rien pour les prévenir et pour les protéger », selon lui. « Stellantis a voulu mettre la poussière sous le tapis, en pensant qu’ils ne seraient pas rattrapés par ce scandale qui avait touché les autres groupes industriels dans le monde. »

Il estime aussi que le groupe automobile a mis trop de temps à réagir, avant de mal réagir. « Quand ils ont décidé en février 2024 de lancer ce rappel ‘Stop Drive’, ils n’ont même pas pensé à commander les airbags qui étaient nécessaires pour ce remplacement. »

Indemniser les préjudices

De quoi expliquer la durée de ce rappel et l' »embouteillage chez les garagistes, qui n’ont pas les pièces nécessaires ». Ce qui est d’autant plus regrettable que cette situation « est insupportable pour les consommateurs. Surtout qu’on leur dit de ne pas conduire le véhicule, car il est dangereux, voire mortel. »

Raison pour laquelle l’avocat demande « l’indemnisation de tous les préjudices ». Cela concerne « le préjudice de jouissance » consécutif à l’interdiction, pour les clients, d’utiliser leur véhicule. Mais aussi « le préjudice moral [car] pendant des années, ils ont conduit un véhicule dangereux et c’est insupportable, et enfin une perte financière ».

Lourde perte pour Stellantis

Tout cela peut-il vraiment inquiéter Stellantis ? Selon Christophe Lèguevaques, cette gestion du problème reste un « mauvais calcul, à court terme, qui pourrait peser sur la valorisation boursière de l’entreprise ». Cela pourrait effectivement lui coûter « plusieurs milliards d’euros ».

Et si, pour le moment, seuls six clients sont lancés dans une plainte contre X à ce sujet, il s’agit d’un moyen de commencer l’enquête « le plus vite possible ». Le but est d' »aller chercher des éléments de preuve au plus haut niveau de Stellantis ». Et l’avocat de rappeler qu’il « y a déjà 1.350 inscrits à l’action collective », pour qui la plainte « viendra le moment venu ».

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Pour résumer

Un avocat ne mâche pas ses mots contre l’attitude de Stellantis, face aux airbags Takata défectueux. Il accuse le groupe d’avoir privilégié la rentabilité à la sécurité des consommateurs et de n’avoir rien fait afin de protéger les automobilistes.

Rédacteur

Sylvain Gauthier

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