Il était de ces hommes qui ne laissent personne indifférent. Philippe Briat avait dû raccrocher la robe, contraint par des ennuis de santé. Le ténor du barreau agenais, féru de ballon ovale, d’engueulades et de réconciliations autour d’une bonne table, surtout si elle était occupée par des amis de toujours, s’est éteint ce vendredi 14 février, à l’âge de 70 ans.

Avocat emblématique, figure familière du prétoire agenais, maître Philippe Briat avait pris part aux procès emblématiques ayant marqué le giron judiciaire local, à l’image du triple homicide de Montanou survenu en 2006, la rixe de Villeneuve-sur-Lot en 2011, l’assassinat de Thierry Franchetto, en mars 2010 à Colayrac-Saint-Cirq, mais aussi des dossiers rangés dans les annales criminelles, à l’image de « la diabolique » Simone Cambou, l’affaire Nobilé, le violeur en série Sébastien Da Soledade ou encore l’affaire Allègre à Toulouse.

Père d’une fille qu’il chérissait plus que tout, Philippe Briat avait aussi vécu un drame personnel qui l’avait durablement marqué, la mort de sa mère le 7 décembre 2016 dans un Ehpad agenais sous les coups d’une autre résidente. Son témoignage avait été recueilli par Victor Castanet, dans le cadre de son enquête publiée sous le titre « Les Fossoyeurs » et paru chez Fayard en 2022.

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