Depuis 39 ans qu’il accompagne Christine et Jean-Marie Villemin, Thierry Moser, leur avocat, s’accroche à l’idée qu’on puisse connaitre un jour la vérité dans l’assassinat du petit Grégory, retrouvé noyé dans la Vologne le 16 octobre 1984. Aujourd’hui en retraite, il continue de suivre le dossier. Les expertises en cours, mais aussi les témoins qui peuvent encore parler, sont autant de pistes auxquelles l’avocat s’accroche. Il veut croire qu’il reste de l’espoir.
Les expertises encore en cours
C’est comme une certitude qui l’habite. Malgré le temps, malgré les couacs de l’enquête, l’avocat veut croire que tout est encore possible. Comme les parents de Grégory, et notamment Jean-Marie Villemin qui décortique toutes les pièces du dossier, il garde un espoir que l’on découvre le ou les coupables.
Thierry Moser avance d’ailleurs les nombreux éléments connus : la piste du crime familial collectif, mise en lumière, dit-il, par la cour d’appel de Dijon, est un « morceau de la vérité ». Lui espère, comme le procureur général de la cour d’appel de Dijon qui est en charge du dossier, que d’autres éléments vont apparaître grâce à la science. Des expertises sont en cours. Une sixième campagne d’analyses a été ordonnée le 20 mars 2024. Elle concerne des éléments techniques, notamment sur des ADN qui se trouvent sur les scellés et l’analyse de la voix du corbeau. « Je crois qu’il y a un certain espoir« , assure Thierry Moser.
« Qu’un être humain doté d’une conscience morale se décide à aider la justice »
Ce qu’il espère aussi, c’est que des gens qui savent vont finir par parler : « Je suis peut-être un petit peu naïf en vous disant cela, mais je voudrais penser qu’il y a des gens possédant une conscience morale, possédant des informations sur ce dossier, qui pourraient enfin mettre ces informations à la disposition de la justice. »
Une justice lamentable
De cette affaire hors norme, il retient aussi une justice qui a failli. Pour lui, les dérives du dossier reposent principalement sur le juge d’instruction. Il ne mâche pas ses mots contre le juge Lambert, aujourd’hui, décédé, qu’il accuse d’incompétence manifeste. « Il semblait totalement irrésolu, perdu, versatile. J’ai compris rapidement que le dernier qui a parlé chez lui emporte habituellement son adhésion. » Il n’épargne pas non plus les policiers de la PJ de Nancy, qui pour lui, » travaillaient avec un parti pris évident ».
En 2004, l’État a d’ailleurs été condamné à verser 35.000 euros à chacun des parents de Grégory pour dysfonctionnement de la justice. Christine Villemin avait déjà reçu 410.000 francs (environ 63.000 euros) en 1995 en réparation du préjudice résultant de son incarcération injustifiée, 10 ans plus tôt.
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